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Quatre étapes simples pour avoir des abeilles en bonne santé

Choix de bon sens pour garder vos abeilles en vie

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J'ai brièvement abordé ce sujet dans Pourquoi ce site Web, mais nous le développerons plus loin.

Pour le moment, parlons des quatre sujets suivants: le rayon, la génétique, l’alimentation naturelle et l’absence de traitements. Passons outre les arguments et focalisons-nous sur ce que nous savons être des faits et sur ce que nous pouvons en faire.

Le rayon

Je trouve tous ces débats concernant la taille des cel-lules et le fait de se demander si cela aide ou non à ré-soudre vos problèmes de varroa et tout le reste, un peu lassant. Le varroa n’est plus un problème dans mes ruchers. Et encore, je trouve que l’obsession dans chaque réunion d’apiculteurs à laquelle je participe, semble être le varroa. Environ la moitié de ce dont je finis par parler est le varroa.

Je suis revenu à la cellule naturelle et à la petite cel-lule à un moment où personne ne croyait qu’il était possible de garder des abeilles en vie sans traitement. Après plu-sieurs résultats désastreux répétitifs, j’en étais arrivé à la même conclusion. Mais une fois revenu à la petite cellule et à la cellule de taille naturelle, j’étais ravi de consacrer mon temps à prendre soin de mes abeilles plutôt que de le passer à gérer des acariens. Cette évidence anecdotique n’est pas une raison assez suffisante pour certains, de même que cette même évidence venant des autres ne me suffisait pas jusqu’au moment où j’ai moi-même essayé. Cependant, contrairement à moi, les autres ne semblent pas vouloir essayer. Mais essayons plutôt de voir les diffé-rentes options qui s’offrent à vous:

Options

4.7mm Comb 4.7mm Comb Measurement

Vous pouvez supposer que la taille des cellules est sans rapport avec tout le reste si tel est votre désir. Mais cette hypothèse semble douteuse, quand on sait perti-nemment que la taille des cellules est liée à la taille des abeilles. Si, augmenter la taille du corps entier d’une abeille de 150% de ce qu’elle est au naturel n’est pas un change-ment significatif, alors je ne sais pas ce que vous considé-rez comme significatif. Nous avions connaissance de cela comme un fait avéré depuis les observations d’Huber, sans parler de la multitude de recherches menées par Baudoux, Pinchot, Gontarski et bien d’autres, ainsi que des re-cherches récentes par McMullan et Brown : l’influence des rayons à couvain à petites cellules sur la morphométrie des abeilles domestiques (The influence of small-cell brood combs on the morphometry of honeybees (Apis mellifera) — John B. McMullan ; Mark J.F. Brown).

La taille naturelle des cellules

Vous pouvez émettre autant d’hypothèses que vous le souhaitez sur la réelle taille naturelle, mais en fin de compte, la seule manière d’obtenir des cellules de taille naturelle et de laisser les abeilles clore le débat, est de cesser de leur imposer la cire gaufrée et de les laisser bâtir selon leur volonté. Puisque c’est ce qu’elles font naturelle-ment, puisque cela représente en fait moins de travail et moins de dépenses pour vous que l’utilisation de la cire gaufrée, et puisqu’il s’agit là de la seule manière pour obtenir des rayons non contaminés (faites une recherche internet pour trouver la vidéo de Maryann Frasier sur la contamination de la nouvelle cire gaufrée par les acari-cides), cela me semble être du gagnant-gagnant sur tous les plans. Même en acceptant cette supposition selon la-quelle la taille des cellules est sans importance, personne n’est en train de dire que la taille naturelle des cellules est mauvaise pour les abeilles, et personne que je connaisse ne pense que la cire saine soit mauvaise pour les abeilles. Au contraire, la plupart de mes connaissances sont totalement convaincues que la cire saine est essentielle pour avoir des abeilles réellement en bonne santé.

Pourquoi ne pas laisser les abeilles bâtir à leur manière ?

Pourquoi ne pas laisser les abeilles bâtir selon leur volonté ? Il semble qu’il existe cette grande crainte de voir les abeilles n’élever que des faux-bourdons. J’ai souvent entendu des apiculteurs en parler. Evidemment, cette affirmation n’est pas crédible. Si elle l’était, alors les abeilles sauvages n’auraient jamais existé. Si vous désirez con-naître le nombre de rayons de mâles que vos abeilles vont bâtir, le nombre de faux-bourdons qu’elles vont élever et l’influence que vous pourriez avoir sur la production, je vous invite à consulter les recherches de Clarence Colli-son : « Levin, C.G. et C.H. Collison. 1991. Production et répartition de rayons de males et de couvain dans les colonies des abeilles mellifères (Apis mellifera L.) affectées par la liberté dans le bâtissage des rayons. BeeScience 1: 203-211 (The production and distribution of drone comb and brood in honey bee (Apis mellifera L.) colonies as affected by freedom in comb construction. Beescience 1: 203-211). L’essentiel est qu’au final, la quantité de faux-bourdons soit contrôlée par les abeilles. Leur laisser les commandes va grandement vous simplifier la vie, de même que cela simplifiera grandement le travail des abeilles. La chose à faire lorsque les abeilles bâtissent un plein rayon de mâles au milieu du nid à couvain, est d’ôter le cadre portant le rayon, de le placer sur le bord extérieur de la ruche et de le remplacer par un cadre sans cire. Autrement, si vous vous contentez de retirer le cadre plein, les besoin en rayons de mâles et en faux-bourdons n’étant pas satis-faits, les abeilles bâtiront un autre rayon de faux-bourdons au milieu du nid à couvain et confirmeront le mythe selon lequel si vous leur en laisser la liberté, vos abeilles ne bâtiront que des rayons de faux-bourdons.

Les abeilles bâtiront-elles leurs rayons dans des cadres ?

Une autre crainte semble être celle-là : que les abeilles ne bâtissent pas de rayons dans les cadres. Elles endommageront un système sans cire gaufrée à peu près de la même façon qu’elles endommageront n’importe quel autre système avec de la cire gaufrée. Elles gâcheront la cire gaufrée en plastique beaucoup qu’elles ne gâcheront un système de cadres sans cire gaufrée. Mais si cela arrive, détachez simplement le rayon et fixez-le à l’intérieur d’un cadre si c’est du couvain, ou si c’est du miel, récoltez-le.

Les abeilles bâtiront-elles leurs rayons si nous n’utilisons pas de cire gaufrée ?

La dernière crainte semble être ce mythe selon lequel le fil métallique est indispensable pour l’extraction. Le fil métallique a été ajouté aux cadres pour empêcher les feuilles de cire gaufrée de s’affaisser avant qu’elles ne soient étirées (vous pouvez vérifier dans n’importe quel ancien guide pratique d’apiculture). Il n’a pas été ajouté pour permettre l’extraction. De nombreuses personnes dont moi, font l’extraction sur des cadres sans cire gaufrée et non filés. Mais si vous utilisez le fil métallique en guise de support, filez vos cadres, nivelez votre ruche et dormez tranquille. Moi, je préfère simplement utiliser des cadres de taille moyenne pour être capable de soulever mes boîtes et je n’ai nul besoin de fil métallique.

Ne vont-ils pas juste construire un peigne de bourdon?

Seulement la première image ou deux. Les abeilles ont un seuil pour les drones qui varie en fonction des ressources et de la période de l'année. Ils vont faire beaucoup d'efforts pour atteindre ce seuil.

Les Les abeilles mâles ont mauvaise réputation. Ils sont accusés d'être paresseux. Ils quittent la ruche tous les après-midi et volent jusqu'à épuisement. Leur vie est aussi courte parce qu'ils travaillent aussi dur que les butineuses. Le seul inconvénient de la ruche est qu'elle ne produit pas de miel, mais elle s'efforce de perpétuer l'espèce à un coût élevé pour elle-même, même si elle ne réussit pas et plus grande si elle le fait.drones ont mauvaise réputation. Ils sont accusés d'être paresseux. Ils quittent la ruche tous les après-midi et volent jusqu'à épuisement. Leur vie est aussi courte parce qu'ils travaillent aussi dur que les butineuses. Le seul inconvénient de la ruche est qu'elle ne produit pas de miel, mais elle s'efforce de perpétuer l'espèce à un coût élevé pour elle-même, même si elle ne réussit pas et plus grande si elle le fait.

Cette étude dit qu'ils aident aussi à chauffer la couvée: Thermal investigations of a honey bee colony: thermoregulation of the hive during summer and winter and heat production of members of different bee castes

Celui-ci dit que la colonie est plus productive avec des drones et un peigne à drones adéquats: Effects of Drone Comb on Brood and Honey Production in Honey Bee,Colonies

«… En présence d’abeilles mâles, l’organisme des travailleurs fonctionne plus efficacement, c’est-à-dire qu’il utilise mieux les composants contenus dans les aliments. Il faut souligner qu'outre le taux de survie élevé des abeilles ouvrières qui consomment des aliments riches en glucides, il se produit également un meilleur développement des glandes pharyngiennes où les protéines sont particulièrement nécessaires. La présence de drones a également eu un effet positif sur la teneur en protéines totales et brutes graisse dans les corps d'abeilles ouvrières consommant du sucre candi. »* Cette étude pourrait changer la mentalité de certains apiculteurs quant à la valeur des drones dans une colonie; leur élimination peut ne pas être aussi bénigne qu'on le pensait. “ Sanford, M.T. 2002, «Apimondia in South Africa», Bee Culture, Vol. 130 (seven installments: January, February, March, May, July, August, September).

Cire gaufrée : comment s’en passer ?

  • En utilisant des cadres à jambage : clouez le jam-bage en diagonale dans le cadre.
  • Avec des barrettes supérieures avec rainure : com-blez la rainure avec des bâtonnets de glace en bois ou un morceau de bois de charpente scié.
  • Avec de la cire étirée, découpez le centre du rayon en prenant soin de laisser une rangée de cellules sur les bords.
  • Avec un vieux cadre sans cire gaufrée, placez-le sim-plement entre deux rayons de couvain étirés.
  • Avec de la cire gaufrée/un cadre en plastique, dé-coupez le centre de la cire gaufrée en laissant une rangée de cellules sur les bords.
  • Lorsque vous les fabriquez vous-mêmes, rabotez les bords de vos barrettes supérieures en biseau afin qu’elles soient inclinées. Vous pouvez aussi fabriquer des barrettes supérieures de 32 mm de large.

Moins de travail

Parlons maintenant de la charge de travail lorsque vous n’utilisez pas de cire gaufrée. Je vous ai expliqué la manière de procéder, mais quel volume de travail cela représente-t-il ? Lorsque vous retirez le jambage d’un cadre à jambage, vous obtenez un cadre sans cire. C’est assez simple. Les autres méthodes citées ci-dessus demandent moins de travail que le filage des cadres de cire gaufrée. La seule manipulation légèrement complexe survient avec l’utilisation de cadres en plastique garnis de cire gaufrée. Dans ce cas, vous devez découper le centre de la cire gaufrée. Cela peut être fait avec un certain nombre d’outils, mais je pense qu’un couteau très chaud fait tout aussi bien l’affaire et permet un découpage assez facile et rapide. Une scie sauteuse et une fraiseuse pourraient probablement tout aussi bien faire l’affaire et il serait beaucoup plus simple de laisser des angles et des bords pour la robustesse et en guise d’amorce. Comment donc comparer cela avec le filage de la cire gaufrée, le sertissage, l’enchâssement etc. ? Ou encore l’utilisation du plastique ? Vous économi-sez environ $1 par feuille de cire gaufrée si vous optez pour des petites cellules, ou une somme proche si vous optez pour du plastique.

Des inconvénients ?

Alors pour moins de travail et moins de dépenses, vous pouvez obtenir de la cire saine, des cellules de taille naturelle, un nid à couvain naturel et dans la mesure du possible, une répartition des tailles des cellules et des faux-bourdons. Avec tous ces avantages, vous vous demandez sûrement quels sont les inconvénients ? Si vous ne filez pas vos cadres profonds, vous pouvez vous retrouver avec un grand nombre de rayons affaissés après une opération de transhumance, en raison de routes cahoteuses aux-quelles s’ajoutent la chaleur et la profondeur de vos cadres. Cependant, si vous avez la possibilité de les filer, alors cela ne sera plus tellement un problème. Vous devez aussi veiller à ce que vos boîtes soient stables, ce qui n’est pas difficile lors d’une opération fixe; il vous suffit simplement de stabiliser les supports, ce que vous aurez fait de toute façon. Mais lors d’une transhumance, il faut bien plus de travail que simplement poser des palettes pour maintenir la stabilité de vos ruches.

Calendrier

La pire planification est de réorganiser au rythme de votre choix, ce que vous auriez fait d’une autre manière. Achetez-vous de la cire gaufrée que vous ajoutez en per-manence à vos ruches ? Certains apiculteurs alternent leurs rayons tous les cinq ans ou moins. D’autres ne remplacent leurs rayons que lorsqu’ils ont besoin de rayons neufs, mais dans un cas comme dans l’autre, si vous cessez d’utiliser la cire gaufrée à grandes cellules et si vous cessez de traiter, vous obtiendrez finalement des rayons naturels sains par la seule méthode possible pour en obtenir, à moins que quelqu’un ne trouve une source de cire propre et en fasse sa propre cire gaufrée.

Si après avoir changé de méthode, vous vous retrou-vez avec une grande quantité non-utilisée de cire gaufrée à grandes cellules, vous pouvez les vendre à des apicul-teurs de votre région qui de toute manière en feront acqui-sition au prix catalogue. Vous leur permettrez ainsi d’économiser les frais de livraison. Ou alors, si vous êtes impatient de vous en débarrasser et si vous êtes prêts à accepter une petite perte pour des abeilles plus saines, bradez-les. Vous pouvez choisir de faire la différence en n’utilisant plus tous ces objets qui ne fonctionnaient pas de toute manière et que vous n’aurez plus à acheter désor-mais.

Dans le pire des cas

Examinons maintenant le pire cas de figure. Partons de l’hypothèse que la taille des cellules d’une manière ou d’une autre, n’est pas un problème. Il est déraisonnable de supposer que les abeilles seront en moins bonne santé sur un rayon de taille naturelle, alors qu’au pire, elles ne seront guère en meilleure santé sur un rayon d’une autre taille. Au pire, le coût est moins élevé que celui d’un changement de rayons contaminés par de la cire gaufrée contaminée. On peut difficilement parler d’inconvénient, le travail est moins éprouvant que celui du filage de la cire gaufrée. Le coût est inférieur à celui du filage de la cire gaufrée. La cire ne sera pas contaminée (du moins, jusqu’à ce que ou à moins que vous ne la contaminiez vous-même) et nous savons que la contamination de la cire contribue au manque de longévité et de fertilité chez les reines et les faux-bourdons. Nous savons donc que les abeilles seront en meilleure santé et que les reines se porteront mieux.

Dans le meilleur des cas

De toutes les spéculations sur le rayon naturel et la taille des cellules, cela est le pire cas de figure. Le meilleur scenario est que les cellules de taille naturelle résoudront vos problèmes de varroa.

Aucun traitement

J’ignore ce que vous autres avez expérimenté, mais sans traitements (sur des cellules de grande taille), j’ai perdu toutes mes abeilles alors même que je n’avais pas traité pendant plusieurs années. Mais au final, même après un traitement à l’Apistan, je les ai perdues. Il est évident que les acariens avaient développé une résistance. J’ai entendu parler de grandes exploitations qui ont perdu leur production entière alors même qu’elles traitaient leurs abeilles à l’Apistan ou au Checkmite. Nous avons donc atteint le point où peu importe que nous traitons ou non nos abeilles, elles finissent par mourir assez souvent. Je pense que le problème ici découle du fait que nous ne voulons pas « rien faire ». Nous voulons nous attaquer au problème, alors nous faisons tout ce que les experts nous disent car nous sommes désespérés. Mais ce qu’ils nous demandent de faire, échoue en fin de compte. Une fois j’ai perdu toutes mes abeilles après les avoir traitées, je ne vois donc plus aucune raison de continuer à le faire. Traiter ne fait que pérenniser le problème. Cela bouleverse tout l’équilibre de la ruche, contamine les rayons et accroît le nombre d’abeilles qui ne peuvent survivre à ce pour quoi vous les traitez.

Ecologie de la ruche

Il n’y a aucun moyen de préserver l’écologie com-plexe qu’est une ruche naturelle lorsqu’y sont déversés des poisons et des antibiotiques. La ruche est une toile de micro et macroorganismes à l’intérieur de laquelle coexistent plus de \ 750 espèces d’acariens inoffensifs ou bénéfiques, et tout autant ou même plus d’espèces d’insectes ; plus de 8000 micro-organismes inoffensifs et bénéfiques y ont été iden-tifiés à ce jour ; nous savons de certains qu’ils sont indis-pensables aux abeilles et nous présumons que d’autres préservent l’équilibre entre divers autres agents patho-gènes. Chaque traitement que nous déversons dans la ruche, que ce soit des huiles essentielles (qui tuent les micro-organismes bénéfiques et autres, et interfèrent avec l’odorat des abeilles, qui est le mode de communication dans l’obscurité de la ruche); des acides organiques (qui tuent aussi bien les micro-organismes que de nombreux insectes et acariens inoffensifs) ; ou des acaricides (qui ne sont avant tout que des produits chimiques, qui tuent les arthropodes, notamment les insectes et les acariens, avec les acariens qui sont éliminés à un taux légèrement plus élevé), ou encore des antibiotiques (qui tuent la microflore dont une grande partie est bénéfique ou sans danger, mais nécessaire cependant au maintien de l’équilibre dans la ruche et à l’éviction des agents pathogènes) ; ou même le sirop de sucre (dont le pH nuit à de nombreux organismes bénéfiques et profite à de nombreux agents pathogènes : abeilles mellifères européennes (AME), couvain calcifié, Nosema etc. contrairement au pH du miel, qui est moins élevé, inhospitalier pour les agents pathogènes et accueil-lant pour de nombreux organismes bénéfiques). Je pense que nous avons atteint un point où il est inintelligent d’agir comme si nous faisons tout bien alors que les abeilles sont en train de dépérir malgré, sinon à cause de tout cela.

Odorat

L'odeur est évidemment essentielle à la communication et à l'équilibre dans la colonie. Les abeilles ont 165 gènes récepteurs d'odorants. C'est deux fois ce que Drosophila (mouches des fruits) et Anopheles (moustiques) ont.

La majeure partie de la communication dans la ruche se fait par l'odorat et nous intervenons à plusieurs niveaux avec les huiles essentielles et les acides organiques.

La plupart des produits chimiques, en particulier les huiles essentielles, perturbent grandement les odeurs en endommageant (acides organiques) ou en détruisant les odeurs (acides organiques et huiles essentielles). L'odeur, c'est comme ça que les abeilles savent qu'il y a une reine. L'odeur est la façon dont les abeilles savent quand le couvain doit être nourri ou le pollen qui doit être collecté pour nourrir le couvain. Les phéromones sont utilisées pour réguler l'équilibre de la ruche de nombreuses façons. L'odeur fait partie de la façon dont les abeilles communiquent l'emplacement des sources de nectar. Ils partagent une partie du nectar afin que les plantes fourragères sachent quoi chercher.

Ne pas traiter : inconvénients

Ne pas traiter : quels en sont donc les inconvénients ? La mort de vos abeilles est le pire des cas. Il semble qu’elles meurent déjà assez régulièrement n’est-ce pas ? Je ne me vois pas contribuer à cela lorsque je donne aux abeilles la chance de rétablir un système naturellement durable. Je ne suis pas simplement en train de détruire ce système arbitrairement, sans égard pour son équilibre. De toutes les personnes que je connais, et qui ne traitent pas, même sur de grandes cellules, leurs pertes sont inférieures à celles des personnes qui traitent. Sur des petites cellules ou des cellules de taille naturelle, les pertes sont encore bien moins importantes. Mais même si vous n’adhérez pas à ce débat sur la taille des cellules, ne pas traiter fonctionne aussi bien que de traiter. Je suis allé à des rassemblements d’apiculteurs à travers tout le pays et j’ai entendu des gens qui comme moi, ont perdu leurs abeilles alors qu’ils les traitaient religieusement et qui ont ensuite décidé tout simplement d’arrêter de traiter. Leurs nouvelles abeilles se portent maintenant bien mieux qu’auparavant lorsqu’elles étaient traitées. Je me sens mal lorsque je vois une ruche morte, mais je dis aussi « bon débarras » à cette génétique qui n’a pas pu tenir le coup.

Si vous pensez avoir subi beaucoup trop de pertes (Je présume que vous en avez déjà beaucoup trop subi) et que vous n’en pouvez plus, alors que faudrait-il pour faire des divisions de vos ruches et faire hiverner assez de ruchettes de fécondation pour compenser vos pertes chaque prin-temps avec votre propre stock adapté à votre région ? Une série de divisions faites au milieu du mois de juillet, après la récolte de la miellée principale, en général, pourra per-mettre à vos abeilles d’hiverner, et n’affectera pas votre récolte de miel. Puisqu’elles ne se portent pas bien de toutes les manières, vous pouvez aussi diviser un peu plus tôt les ruches faibles et remplacer la reine avec des cellules issues de votre meilleur stock sans vraiment affecter votre récolte de miel. Vous pouvez aussi diviser juste avant la miellée principale vos ruches fortes et obtenir de bonnes divisions, des reines bien nourries, plus de miel et plus de ruches.

Ne pas traiter : avantages

Ne pas traiter vos abeilles : quels en sont les avan-tages ? Vous n’avez pas à acheter de traitements. Vous n’avez pas à vous rendre à votre rucher pour les poser et à ensuite y retourner pour les retirer. Vous ne boulever-sez pas l’équilibre naturel de vos ruches en tuant des micro et macroorganismes que vous ne cibliez pas, mais qui sont quand même éliminés par les traitements. Cela peut déjà sembler suffisant comme avantages, mais il faut ajouter que vous fournissez à l’écosystème de vos ruches l’opportunité de retrouver un certain équilibre naturel.

Cependant, l’avantage le plus évident est le suivant : dès le moment où vous abandonnerez les traitements, vous pourrez élever des abeilles capables de survivre peu importe les problèmes auxquels elles seront confrontées. Tant que vous traitez, vous entretenez une génétique défaillante, sans compter que vous ne pouvez pas dire exactement quelles sont les faiblesses chez vos abeilles. Tant que vous traitez, vous continuez d’élever des abeilles faibles et de « super acariens ». Plus vite vous cessez de traiter, plus vite vous commencez à élever des acariens adaptés à leur hôte et des abeilles qui peuvent survivre avec eux

Circle Of Attendants

Elever des reines adaptées à votre région

Elever des reines localement adaptées à partir de vos meilleures abeilles survivantes est une autre chose à la-quelle je ne vois aucun inconvénient. Si vous élevez des reines à partir de survivantes non-traitées, vous obtenez des abeilles qui survivent et font face aux problèmes de leur environnement. Elles vont s’accoupler avec des abeilles sauvages locales qui ont également survécu. La propa-gande selon laquelle vous ne pouvez pas élever de reines aussi bonnes ou meilleures que les reines disponibles dans le commerce n’est que ce qu’elle est, de la propagande. Il en va de même de la nécessité de remplacer les reines au début du printemps. Les premières reines souvent ne sont pas bien inséminées et mal nourries. Si on suppose que vous ne traitez pas, que vous ne remplacez pas régulière-ment les reines et que vous utilisez vos meilleurs survi-vants, vos reines seront vraisemblablement meilleures pour les raisons suivantes :

  • Elles sont adaptées à votre région.
  • Elles sont élevées à partir de survivants
  • Vous pouvez optimiser le temps d’élevage pour plus de nutrition et avoir plus de faux-bourdons.
  • Elles n’ont probablement jamais été encagées et pas-sent de la ponte dans la ruchette de fécondation à la ruche où elles sont placées sans interruption. Cela permet un meilleur développement des ovarioles et la production de meilleures phéromones. En résumé, vos abeilles vivent plus longtemps, pondent de meilleurs échantillons, essaiment moins et sont mieux acceptées.
  • Vous réduisez votre charge de travail. Si vous gardez les reines plus longtemps et qu’au moment opportun, vous faites accoupler celles qui ont le mieux réussi la supercé-dure, vous obtenez des abeilles pouvant remplacer elles-mêmes leurs reines. Cela vous permet d’économiser le temps que vous passez à chercher, à trouver et à introduire des reines étant donné que ce sont vos abeilles qui s’en chargent.
  • Même dans les ruches où vous remplacez la reine, vous pouvez réduire le temps de travail et ne plus vous embêter à chercher l’ancienne reine, en procédant à une supercédure avec des cellules. La nouvelle reine va généra-lement être acceptée et vous n’avez plus à passer toute une journée à rechercher l’ancienne.
  • Vous économisez beaucoup d’argent. le prix de reines fécondées issues d’un élevage va de $40 à $50 et les reines éleveuses coûtent plus cher.
  • Vous pouvez aisément garder en réserve des reines dans des ruchettes pour en avoir à disposition à chaque fois que vous en avez besoin.

Que dire des abeilles africanisées ?

Elles sont une préoccupation pour les apiculteurs des zones africanisées. Ma zone n’est pas africanisée. Cepen-dant, l’ascendance ne m’intéresse pas, le tempérament m’intéresse, tout comme la productivité et la survie. Si vous ne gardez que les abeilles les plus douces et que vous remplacez la reine chez les plus agressives, je pense que cela peut bien fonctionner. Les apiculteurs de ma connais-sance, travaillant dans des zones africanisées et qui procè-dent de cette manière, sont arrivés à cette même conclu-sion. Une autre chose à prendre en considération est que les abeilles hybrides F1 sont souvent agressives. Si vous continuez à fournir à leurs ruches des stocks venant de l’extérieur, vous contribuez peut-être encore plus à les énerver. Vous feriez peut-être mieux donc d’opter pour la douceur et de remplacer les reines dans toutes les ruches où les abeilles sont agressives avec un stock d’abeilles locales douces.

Drawn Foundationless Frame

Nourrissement naturel

Il est tout simplement moins laborieux de nourrir les abeilles de manière naturelle. Si je n’opte pas pour un nourrissement au succédané de pollen au printemps, alors je n’ai pas à faire des galettes de pollen etc. Si je ne nourris pas les abeilles au sirop, alors je ne suis pas obligé d’acheter du sucre, de préparer du sirop, de me déplacer jusqu’au rucher afin de nourrir les abeilles. Si je leur laisse du miel pour l’hiver, je me retrouve avec moins de miel à récolter, à transporter jusqu’à la maison, à extraire, moins de cadres vides à nettoyer et à retirer pour stocker. Je n’ai pas à préparer du sirop, à me rendre jusqu’au rucher pour nourrir les abeilles etc. Avec le nourrissement naturel, la charge de travail est réduite, et cela même si vous ne croyez pas que le miel est plus nourrissant pour les abeilles (quoique, je dois vous demander pourquoi vous voulez produire du miel si vous pensez qu’il n’y a pas de différence entre le miel et le sucre). Cela représente définitivement moins de travail de laisser une provision de miel aux abeilles. Même si vous pensez que la différence de pH n’est pas pertinente (ce dont je doute sérieusement), le nourris-sement naturel représente toujours moins de travail que la fabrication et le nourrissement au sirop de sucre. Si ce sont les différences de prix qui vous obsèdent (0,40$ le demi-kilogramme de sucre contre des prix allant, disons de 0,90$ à 2$ le demi-kilogramme pour le miel), pensez-vous réelle-ment que vous faites des économies lorsqu’on songe au temps que vous passez à extraire le miel, à acheter du sucre, à préparer du sirop, à transporter ce sirop jusqu’au rucher, à nourrir les abeilles, sans compter que vous devez repartir au rucher pour retirer les nourrisseurs etc. ? Cela va bien au-delà de la simple différence de 0,60$ sur le prix d’un demi-kilogramme quand vous faites la somme de tout l’effort à fournir, à moins que votre labeur ne soit sans valeur. Supposons donc que la différence entre un nourris-sement au miel et un nourrissement au sucre ne soit que secondaire pour ce qui est des effets sur la santé des abeilles et ignorons que la Nosema, de même que le cou-vain calcifié, la loque européenne et la loque américaine se développent mieux au pH du sucre qu’à celui du miel, ignorons tout cela et disons simplement que la différence est secondaire. S’il y a une QUELCONQUE différence, cela pourrait faire pencher la balance en faveur d’une colonie survivante plutôt qu’en faveur d’une colonie moribonde, et les paquets sont livrés ici à environ 80$.

Voici une étude qui montre que les abeilles vivent plus longtemps sur le miel que le sirop de sucre: Impact Of Different Feed On Intestine Health Of Honey Bees - Goran Mirjanic

Intéressons-nous davantage au pH

Le sirop de sucre possède un pH plus élevé (6,0) que le miel (3,2 à 4,5) (Le sucre est plus alcalin). Réciproque-ment, le miel possède un pH plus bas que celui du sirop de sucre (le miel est plus acide). Cela affecte la capacité de reproduction de pratiquement chaque maladie du couvain chez les abeilles en plus de la Nosema. Ces maladies se reproduisent mieux à un pH de 6,0 qu’à un pH de 4,5.

Le couvain plâtré par exemple

« Les valeurs les plus basses de pH (équiva-lentes à celles du miel, du pollen et de la bouillie larvaire) ont drastiquement réduit le développement et la production de tubes germinatifs. L’Ascosphaera apis semble être un agent pathogène parasitant particulière-ment les larves d’abeilles domestiques. » — Apicultural Abstracts from IBRA: 4101024. Aut. Département des sciences biologiques, Université de Plymouth. Drake Circus, Plymouth PL4 8AA, Devon, Royaume-Uni. Code bibliothèque: Bb. Langue: Anglais.

Des informations semblables concernant d’autres maladies apicoles sont disponibles. Essayez de faire une recherche internet avec les mots-clés : pH, loque améri-caine (AFB), loque européenne (EFB) ou Nosema, et vous trouverez des résultats similaires sur la capacité reproduc-tive des maladies des abeilles liée au pH.

Les différences de pH affectent d’autres organismes bénéfiques et sans danger dans la ruche. Plus de 8000 micro-organismes dans la ruche sont affectés par les chan-gements de pH. L’utilisation de sirop de sucre perturbe également l’équilibre écologique de la ruche, en perturbant le pH de la nourriture dans la ruche et dans le tube digestif des abeilles.

Le pollen

Si vous n’utilisez pas de succédané de pollen, vous pouvez toujours laisser du pollen dans les ruches et si vous le souhaitez vraiment, vous pouvez prévoir une ou deux ruches, ou plus (en fonction de la taille de votre exploita-tion) et piéger une certaine quantité de pollen que vous mettrez dans un nourrisseur ouvert au printemps. Congelez simplement le pollen entre-temps. Moi, je place un plateau grillagé par-dessus un plateau solide avec au-dessus, une boîte vide pourvue d’un couvercle. Le grillage garde le fond sec

Piéger le pollen

Le coût de l’opération consistant à piéger le pollen tourne principalement autour du prix de la trappe à pollen. Si vous procédez à cette opération chez vous ou aux alen-tours de votre maison, il est assez facile de vider les trappes chaque soir. A partir de là, vous n’avez plus à acheter de galettes de pollen et vous obtenez une nutrition supérieure pour vos abeilles.

Si vous avez des doutes sur la différence que cela peut faire, faites donc des recherches sur la nutrition au succédané de pollen par rapport à la nutrition au vrai pol-len. Les abeilles nourries au succédané de pollen sont faibles et ne vivent pas longtemps.

Synopsis

Alors, qu’avez-vous à perdre ? Vous pouvez obtenir une meilleure génétique en élevant vos abeilles vous-même, des rayons plus propres en n’utilisant pas de cire gaufrée et en ne traitant pas, des abeilles qui vivent plus longtemps grâce à la cire propre et le nourrissement au vrai pollen, et vous réduisez votre charge de travail en laissant aux abeilles du miel que vous n’aurez pas à récolter, pour revenir les nourrir ensuite avec du sirop de sucre. Dans le pire des cas, vous obtenez tout ceci en travaillant moins ; dans le meilleur des cas, cela aura un effet nettement positif sur la santé de vos abeilles. Dans le pire des cas, si vous appliquez une méthode à la fois, vous perdez quelques abeilles, ce qui vous est certainement déjà arrivé. Dans le meilleur des cas, vous en perdez moins.

Formule de profit différente

Essayons une formule différente de profit. Combien de temps, de carburant, de travail et d’argent investissez-vous sur le sirop de sucre, le nourrissement des abeilles, la distribution des galettes, la distribution des traitements, le retrait des traitements, la récolte de la dernière petite quantité de miel pour ensuite préparer du sirop de sucre pour le nourrissement des abeilles , la pose de la cire gau-frée etc. ? Combien d’argent et de temps allez-vous éco-nomiser si vous arrêtez de faire tout cela ? De combien de ruches en plus allez-vous pouvoir vous occuper et quelle quantité de miel pourrait être produite par ces ruches ?

Michael Bush

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